Activité physique, sport et changement climatique

Ces derniers mois, j’ai eu la chance de participer à plusieurs initiatives collectives visant à mieux comprendre les relations entre activité physique, sport et changement climatique. Je vous ai préparé une brève compilation d’articles ci-dessous pour mieux comprendre les enjeux.

Limiter le changement climatique tout en anticipant ses impacts est le plus gros défi que nous avons àrelever actuellement. Dans une revue systématique, parue récemment (voir sur le site de l’éditeur, ou en accès libre) et dirigée par Paquito Bernard, nous nous sommes intéressés, à la fois à l’impact du changement climatique sur les pratiques d’activité physique, mais aussi à leur rôle potentiel pour limiter et s’adapter au changement climatique.

Dans les grandes lignes, notre revue de littérature montre que l’activité physique et le sport ont à la fois un impact positif et négatif sur le changement climatique. Les transports actifs peuvent participer de façon significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, notamment en milieu urbain. Concernant l’adaptation au changement climatique, les communautés sportives ou programmes d’activité physique peuvent avoir une rôle positif en matière de résilience post-catastrophes naturelles, notamment pour les enfants. A l’inverse, un certain nombre de pratiques sportives présentent un coup énergétique élevé, notamment quand elles impliquent des transports motorisés (oubliez votre surf trip à Bali pour les prochaines vacances) ; c’est le cas aussi des grandes compétitions sportives comme les coupes du monde ou les Jeux Olympiques.

Plusieurs études prospectives soulignent aussi que le changement climatique devrait modifier assez profondément nos pratiques d’activité physique dans le futur. C’est le cas notamment des pics de chaleur qui devraient être plus fréquents, plus forts et plus étendus dans le temps dans les années à venir en fonction des zones géographiques considérées. Les activités professionnelles impliquant une activité physique, comme les agriculteurs et paysans ou travailleurs du bâtiments, pourrait être particulièrement impactées.

En conclusion, l’article invite à penser des formes d’activité physique plus soutenables pour l’avenir ainsi qu’à renforcer leurs rôles dans des contextes d’adaptation, par exemple pour participer à la résilience de populations touchées par des catastrophes naturelles (dont l’occurrence est sensée augmenter dans le futur) ou pour participer au processus d’acculturation de nouveaux migrants et réfugiés dans un contexte de migrations climatiques forcées (qui devrait s’accentuer dans les prochaines années).

Pour aller plus loin, je vous recommande de lire cette lettre à l’éditeur (en accès libre ici), écrite en français et synthétisant notre travail, ainsi que cet excellent article de Sandrine Cabut paru dans le journal le Monde. Le blog de Paquito Bernard regorge aussi de ressources sur ce sujet.

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